On entend souvent que la Génération Z est instable, difficile à fidéliser, en quête de confort et de reconnaissance constante.
Mais si c’était plus complexe que ça ?
Et si cette génération nous aidait à comprendre ce qui ne fonctionne plus dans notre façon de travailler ?
Génération Z : des chiffres qui interrogent
Selon l’étude Deloitte Global Gen Z Survey (2024) :
- 2 jeunes sur 3 envisagent de quitter leur poste d’ici 2 ans.
- 56 % démissionneraient si leur emploi nuit à leur santé mentale.
- Le sens et la flexibilité comptent désormais plus que le salaire.
La Gen Z n’est pas en train de rejeter le monde du travail.
Elle est en train de refuser un contrat psychologique qui ne tient plus la route.
Un changement d’époque (pas un caprice générationnel)
La Gen Z a grandi avec la crise écologique, les incertitudes économiques, la pandémie, la montée des burn-out.
Elle ne demande pas la lune. Elle demande de la cohérence, du respect, du sens.
Elle ose verbaliser des questions que beaucoup ont appris à taire :
- À quoi sert ce que je fais ?
- Pourquoi je suis exténué·e chaque semaine ?
- Est-ce qu’on me voit ? Est-ce qu’on m’écoute ?
- Pourquoi rester si personne ne valorise mon implication ?
Managers, RH, dirigeants : que faire concrètement ?
Vous voulez attirer et fidéliser la Gen Z (et toutes les générations qui la suivent) ?
Ne promettez pas des gadgets ou du marketing bien-être.
Les premières actions simples (court terme) :
- Expliquez le pourquoi de chaque mission.
- Favorisez la parole libre et constructive (vraiment).
- Offrez un cadre clair, équilibré, humain.
- Valorisez les efforts visibles… et invisibles.
Les évolutions structurelles à engager (long terme) :
- Repenser le rôle du management : moins de contrôle, plus de leadership de soutien.
- Créer une culture du feedback sain et du droit à l’erreur.
- Mieux relier impact personnel et collectif.
- Intégrer la santé mentale comme un pilier stratégique, pas un bonus.
Ce que révèle ce changement de posture
La Gen Z n’est pas une génération “à part”.
Elle est souvent simplement plus lucide, plus rapide à agir, moins prête à composer.
Elle met en lumière des besoins que beaucoup ressentent depuis longtemps :
- Ne plus s’épuiser pour un travail vide de sens.
- Être considéré·e pour ce qu’on fait, pas juste pour ce qu’on délivre.
- S’engager, oui. Mais pas à n’importe quel prix.
À retenir
La Gen Z ne veut pas tout, tout de suite.
Elle veut quelque chose de clair, de juste, et d’aligné avec ses valeurs.
Et si, au lieu de juger sa mobilité, on prenait le temps d’écouter ce qu’elle révèle sur nos systèmes actuels ?
La fidélisation ne passera plus par la peur de partir. Mais par la valeur de rester.
Ressources utiles
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